Le travail de Lina Saneh est marqué par une réflexion forte sur le corps et la parole des points de vue politique et artistique.
À l’ère de la mondialisation, de l’internet et du virtuel, elle questionne la place du corps – tant l’expérience directe que la notion de représentation –, l’espace public, et la parole politique. Au travers de ces questionnements, c’est la pratique théâtrale qu’elle remet en cause.
« Certaines pratiques artistiques et certains discours sur ces formes de pratiques insistent sur le corps, l’action, la présence, l’ici et maintenant. Est-ce à dire que d’autres pratiques et discours misent sur la parole, l’absence, le lointain, le médiatisé ? D’ailleurs, ces termes sont-ils vraiment radicalement opposés ? Comment perturber cette dichotomie ? Quel est l’intérêt d’en avoir fait des binarités duelles ? Comment, et dans quel espace-temps peuvent-ils se retrouver ensemble ? »
Dans ce workshop intentionnellement composé d’artistes hétéroclites, ces questions, qui sont souvent données comme étant contraires, opposées ou en conflit, seront abordées ; des questions qui concernent l’art partout, mais aussi des questions éminemment politiques qui nous concernent tous et qui seront ici discutées à partir du travail d’artistes libanais essentiellement.
« De l’art au politique, de la pratique des artistes libanais aux références théoriques, artistiques et philosophiques majoritairement ˝occidentales˝, ce sont les liens et contradictions internes qui nous intéresseront plutôt que les différences culturelles ou disciplinaires... »