Espace public, espace multiple
- université d'été
Pour la deuxième année consécutive, le Cifas consacre son université d’été aux rapports entre l’art vivant et la ville.
L'art et la ville, par quatre chemins
Soit quatre jours, et quatre chemins pour envisager successivement la ville comme réseau de relations sociales, comme espace d’expression et de manifestations politiques, comme lieu donné et dessiné, et comme zone d’échange et de commerce.
Dans ces villes diverses qui se recouvrent souvent, quel rôle l’art vivant peut-il et doit-il jouer ?
A la lumière de quatre « éclaireurs » se croisent les expériences d’artistes et d’organisateurs culturels. Une problématisation, en matinée, fournit la matière pour approfondir, l’après-midi, l’un ou l’autre aspect à travers des ateliers plus concrets. Une remise en commun des échanges et une vision prospective mettent un point d’orgue à chaque journée.
Université d'été "Espace public, espace multiple. L'art et la ville par quatre chemins" from CIFAS on Vimeo.
Aperçu du programme
Mardi 3 septembre
10.00 - 13.00: Ville société
Débat mené par Antoine Pickels ou Benoit Vreux
Eclaireur: Eric Corijn (BE)
Avec Sally De Kunst (BE/CH), Kris Grey (US), Heike Langsdorf (BE), Rajni Shah (UK).
14.00 - 17.00: Ateliers
1. Kris Grey (US): "Apparence publique"
2. Sally De Kunst (BE/CH): "Belluard Bollwerk"
3. Rajni Shah (UK): "Une invitation à écouter"
17.00 - 18.00: Échanges et perspectives
Mercredi 4 septembre
10.00 - 13.00: Ville cité
Débat mené par Antoine Pickels ou Benoit Vreux
Eclaireur·euse: Jay Jordan (UK)
Avec Marco Baravalle (IT), Richard DeDomenici (UK), Laurent D'Ursel (BE), Dagna Jakubowska (PL), Voina (RU).
14.00 - 17.00: Ateliers
1. Marco Baravalle (IT): "Vers l'art comme bien commun. La ville, terrain de bataille dans une nouvelle économie politique de l'art"
2. Voina (RU): "Voina. L'art politique en Russie"
3. Richard DeDomenici (UK): "Travail et intelligence"
17.00 - 18.00: Échanges et perspectives
19.00 - 21.00: Atelier-repas
4. Dagna Jakubowska: "Politiques de cuisine"
Jeudi 5 septembre
L’université d’été s’interrompt ce jour, mais nous vous invitons à suivre la journée organisée par le VTI, en collaboration avec le Theaterfestival, le Kaaitheater et SPACE, également consacrée au spectacle vivant dans l’espace public.
Out of the box – International conference on (performing) arts in the public space
Renseignements : www.vti.be
Vendredi 6 septembre
10.00 - 13.00: Ville tracé
Débat mené par Antoine Pickels ou Benoit Vreux
Eclaireur: Pauline de la Boulaye (FR)
Avec Stany Cambot (FR), Vjekoslav Gasparovic (HR), Stefan Kaegi (DE), Emilio Lopez Menchero (BE).
14.00 - 17.00: Ateliers
1. Stany Cambot (FR) : "Atelier cartographique de campagne. Production de cartes insaisissables."
2. Vjekoslav Gasparovic (HR): "L'idée de la ville"
3. Stefan Kaegi (DE): “La vie comme théâtre”
17.00 - 18.00: Échanges et perspectives
Samedi 7 septembre
10.00 - 13.00: Ville marché
Débat mené par Antoine Pickels ou Benoit Vreux
Eclaireur: Raphaël Edelman (FR)
Avec LJUD (SI), FrenchMottershead (UK), Gert Nulens (BE), Jean-Félix Tirtiaux (BE)
14.00 - 17.00: Ateliers
1. Gert Nulens (BE) : Theater op de Markt, Hasselt "Lier les logiques économiques et artistiques: est-ce bien logique?"
2. FrenchMottershead (UK) : "Shops"
3. LJUD (SI) : « Travaille avec ce que tu as ! »
17.00 - 18.00: Échanges et perspectives
Ville Société - 3 septembre
10.00 - 13.00: Ville société
Classes, origines, cultures, genres, revenus, coutumes, langues, créent des divisions qui se rencontrent, se heurtent et parfois se mêlent dans l’espace urbain, a fortiori dans l’espace urbain européen contemporain, marqué par la mondialisation. Si cet espace est celui de la liberté individuelle que confère l’anonymat, il est aussi celui du délitement du lien social. L’art vivant, mieux que l’art monumental, œuvre souvent à la restauration de ce lien, ou du moins à la mise en jeu de ce tissu complexe. Par quels biais, avec quels succès, et quelles difficultés ?
Eclaireur: Eric Corijn (BE). Avec Sally De Kunst (BE/CH), Kris Grey (US), Heike Langsdorf (BE), Rajni Shah (UK).
14.00 - 17.00: Ateliers
1. Kris Grey (US): "Apparence publique"
La notion même d'espace public est marquée par les corps et les actions. En général, l'espace public est un espace social ouvert et accessible aux gens. Plus qu'un lieu de rassemblement ou de passage, l'espace public est également contrôlé, administré et patrouillé. L'utilisation d'un espace par des corps reliés rend cet espace public. Réciproquement, quand les corps se rassemblent et apparaissent les uns aux autres dans la rue, sur une place ou dans un parc, leur présence dans ces espaces rend ces corps publics. Ces dernières années, les espaces publics ont été le terrain de grandes manifestations dont la portée politique est considérable. Lorsque l'espace public est activé comme un lieu pour l'engagement citoyen par l'art social, quelles sont les politiques de participation?
2. Sally De Kunst (BE/CH): "Belluard Bollwerk"
Comment organiser un festival d’art dans une ville : mode d’emploi
Le résultat de la mondialisation est que l'idée romantique des origines culturelles ou des racines locales a plus ou moins perdu tout sens. L’authenticité ne fait plus référence à la provenance, mais plutôt à l’arrivée réussie d'une pratique culturelle dans un nouvel environnement, idéalement avec une légère obstination. C'est dans ce sens que la localité devient intéressante : pour produire des projets artistiques internationaux qui créent une relation interactive et questionnent un contexte local.
Comment organiser un festival d’art dans une petite ville suisse? Mode d’emploi personnel en 10 points, distillation de six ans d’expérience au Belluard Festival à Fribourg, en Suisse.
3. Rajni Shah (UK): "Une invitation à écouter"
Cet atelier sera consacré à l'écoute de la ville, de ses habitants et ses bâtiments. Après une séance d'introduction, les participants recevront chacun une instruction et une mission d'exploration du quartier. Chaque personne, qu'il soit familier avec le quartier ou pas, sera invité à être un étranger et un invité, à rencontrer en douceur de nouveaux amis, à découvrir de nouvelles manières d'être, de nouvelles couleurs et possibilités. Tous les participants se réuniront ensuite à une certaine heure en un endroit spécifique pour partager histoires, découvertes et questionnements. Ensemble, nous assemblerons les traces de nos découvertes.
17.00 - 18.00: Échanges et perspectives
Ville Cité - 4 septembre
10.00 - 13.00: Ville cité
La ville est aussi le lieu privilégié de l’expression politique : traditionnellement, les manifestations s’y tiennent. Aujourd’hui, par un double mouvement qui voit les actions politiques employer des outils artistiques, et un renouveau des formes artistiques « engagées » usant d’un langage militant, l’« artivisme » investit volontiers le paysage urbain. Entre l’acte autorisé, voire commandité par le pouvoir, et l’acte « sauvage », illégal, il y a cependant des distances… franchissables ?
Eclaireur: Jay Jordan (UK). Avec Marco Baravalle (IT), Richard DeDomenici (UK), Laurent D'Ursel (BE), Dagna Jakubowska (PL), Voina (RU).
14.00 - 17.00: Ateliers
1. Marco Baravalle (IT): "Vers l'art comme bien commun. La ville, terrain de bataille dans une nouvelle économie politique de l'art"
Cet atelier prendra la forme d'une discussion ouverte. Plusieurs suppositions seront proposées dont la principale est de voir la ville comme un espace où entrent en conflit différentes façons de comprendre l'art. Par exemple, lorsque la logique commerciale d'un évènement prend le dessus et que le dispositif artistique est utilisé pour favoriser les rentes immobilières, quand les travailleurs se retrouvent dans des conditions précaires et sont sous-payés avec un public qui rentre de plus en plus dans une logique de production de valeur. A cette façon de travailler s'opposent d'autres manières de faire où les pratiques artistiques deviennent des outils de transformation du status quo (et de la ville). Ces visions sont en opposition, et commencent peut-être par l’occupation des espaces (mais pas seulement), pour aller vers la réduction d’un art visant le profit privé et des événements à but spéculatif, alors même que ce sont les pouvoirs publics qui les suscitent. Faire de l'art un bien commun signifie créer un chemin alternatif, au-delà des rhétoriques néolibérales qui poussent les opérateurs culturels à devenir des entrepreneurs, au-delà aussi des rhétoriques publiques qui justifient les coupes dans les budgets de la culture, dépeignant les artistes comme étant improductifs et assistés.
2. Voina (RU): "Voina. L'art politique en Russie"
Pour cet atelier, les leaders du groupe Voina donneront une conférence sur l'art politique en Russie, basée sur des exemples de Voina.
3. Richard DeDomenici (UK): "Travail et intelligence"
Pour mon atelier, je vais montrer quelques vidéos suivies d'une conversation. S'il ne pleut pas, nous sortirons dans les rues de Bruxelles pour faire quelques interventions anarchico-surréalistes discrètes. Celles-ci incluront la première performance d'une pièce expérimentale avec une architecture portable parasitaire, qui est actuellement en cours de construction par un collaborateur à Bruxelles.
17.00 - 18.00: Échanges et perspectives
19.00 – 21.00: Atelier-repas
_4. Dagna Jakubowska: "Politiques de cuisine" _
Du "Manifeste de la cuisine futuriste" de Marinetti, en passant par la pratique culinaire de Joseph Beuys et plus récemment par les performances de Rirkrit Tiravanija, les artistes utilisent depuis longtemps la nourriture comme matériau et comme inspiration dans leur travail. En effet, les pratiques artistiques permettent d'aborder les problèmes liés à la politique de la nourriture, de l'économie et de l'environnement.
Les rituels liés à la cuisine et au partage de la nourriture sont de bons moyens d'explorer et de comprendre les questions liées à l'identité nationale, l'histoire et la politique.
Dans la lignée de la règle qui stipule que nous sommes ce que nous mangeons (principe introduit par Jean Anthelme Brillat-Savarin, pionnier de la recherche sur l'alimentation et le goût), la cuisine peut être considérée comme l'un des manifestes les plus polyvalents et durables d'une nation, son analyse révélant la complexité des relations et histoires locales.
L'atelier - leçon de cuisine - performance culinaire est le résultat des recherches de Dagna Jakubowska sur la cuisine nationale. Les rituels de partage de la nourriture et les cuisines locales seront analysées de manière critique à travers le prisme de l'économie, de la culture et de la politique. Il vise à offrir des contre-goûts aux conflits et traumatismes de l'Europe de l'Est.
VTI - 5 septembre
L’université d’été s’interrompt ce jour, mais nous vous invitons à suivre la journée organisée par le VTI, en collaboration avec le Theaterfestival, le Kaaitheater et SPACE, également consacrée au spectacle vivant dans l’espace public. Out of the box – International conference on (performing) arts in the public space Renseignements : www.vti.be
Ville Tracé - 6 septembre
10.00 - 13.00: Ville tracé
L’espace de la ville est déterminé par sa topographie particulière et par son agencement urbanistique, qui divise ou connecte ses différentes zones… et populations. Le spectacle vivant peut faire apparaître ces différences, ou les transgresser, créer de nouveaux axes, révéler des fractures, abolir ou établir momentanément des frontières. Et si a priori les formes éphémères ne laissent pas de traces dans l’urbanisme, elles en transforment l’imaginaire, et peuvent être suivies d’effets à plus long terme…
Eclaireur: Pauline de la Boulaye (FR). Avec Stany Cambot (FR), Vjekoslav Gasparovic (HR), Stefan Kaegi (DE), Emilio Lopez Menchero (BE).
14.00 - 17.00: Ateliers
1. Stany Cambot (FR) : "Atelier cartographique de campagne. Production de cartes insaisissables."
La Carte n'est pas le monde mais un regard particulier porté sur lui.
L’objectif du cartographe est-il de produire une image du monde, ou un monde à l’image de la carte? En effet, la carte moderne donne à voir une image du monde où rien n’échappe au regard, où est exclu tout lieu secret ou caché. C’est pourquoi cette carte est totalisante. Elle se charge de regrouper l’ensemble de toutes les données possibles en une représentation neutre, globale et exhaustive. Elle est le véhicule d’une certaine représentation ou idée du monde dans laquelle chaque groupe, chaque société dicte ses propres codes qui traduisent de façon précise son orientation culturelle ou politique. La carte géographique n’est donc pas l’unique version correcte du monde mais une des versions possibles. Malgré son apparente objectivité, la carte est avant tout un regard particulier sur le monde, ce qui invite à relativiser la réalité cartographique. Pourtant, en retraçant tous les parcours effectués et en les organisant de façon claire selon un code compréhensible, la carte peut prétendre être un outil efficace pour reconstruire la réalité du monde représenté. Cependant, en rassemblant tous les chemins possibles, la carte banalise l’importance de chacun de ces itinéraires en une trace codifiée. La carte semble vouloir rassembler des éléments issus d’expériences d’origines disparates pour former un tableau du savoir géographique. Or sa neutralité apparente nous masque l’expérience des hommes par qui elle est née, et ne laisse pas non plus imaginer l’expérience des hommes qui l’utiliseront. Elle reste une image figée entre deux actions : faire la carte et utiliser la carte. Les descripteurs de parcours ont disparu ! D’un premier souci d’ordonner le désordre naturel et son hétérogénéité, la carte en vient à organiser et à donner l’ordre du monde. Pourtant la réalité est multiple. Actuellement la représentation cartographique tend à n’être qu’une réduction arbitraire faisant de la ville une surface délimitée, par des signes arbitraires, des pleins et des vides, des noirs et des blancs : triomphe du trait, du compartimentage.
2. Vjekoslav Gasparovic (HR): "L'idée de la ville"
Deux cents ans de présence militaire à Pula (Empire austro-hongrois, Italie, Yougoslavie et Croatie) ont laissé de vastes zones vides, de beaux paysages côtiers préservés, entrelacés avec des infrastructures militaires invisibles dans le centre-ville. La moitié de la baie de Pula reste à découvrir et la vie doit encore s'y installer. Mais, contrairement au scénario logique d'une ville qui se développerait progressivement autour de sa baie, des plans très différents s'y imposent. La notion de ville se réfère à la vie des personnes qui la constituent, qui y trouvent la possibilité de satisfaire leurs besoins existentiels, sociaux et politiques. L'existence humaine est liée à l'espace. Ainsi, la vision d'une ville, c'est la vision des gens et de leurs vies.
Chaque action est précédée par la pensée ou l'idée, de sorte que la construction de pensées et d'idées à propos de la ville est le résultat de la construction de la ville elle-même, c'est à dire la vie des gens qui l'habitent. Cette construction d'idées se fait principalement à travers les médias. Qui construit notre image collective de la ville, et dans quel but? Dans le cas de Pula, il n'est pas difficile de trouver des réponses. L'objectif est la privatisation des ressources communes.
Donc, les questions sont comment obtenir une image différente de notre moment présent? Comment créer des idées différentes sur nos vies? Ou, en termes physiques, comment imager une ville différente?
3. Stefan Kaegi (DE): “La vie comme théâtre”
Les plans de marketing pour les villes vantent chaque ville comme étant exceptionnelle, différente de toutes les autres. En réalité, la mondialisation a créé de nombreux espaces très similaires les uns aux autres car ils ont été pensés pour être facilement compris par leurs utilisateurs: chambres d'hôtel, centres commerciaux, aéroports, universités, hôpitaux, terrains de jeux n’échappent pas à la règle. Stefan Kaegi a développé des stratégies pour utiliser cette réalité afin de créer des spectacles urbains qui soient facilement transposables d’une ville à l’autre, utilisant ces espaces publics comme espaces scéniques, tout en tenant compte des différents contextes locaux – une sorte de laboratoire nomade de recherche. Avec "Cargo Sofia" il a emmené le public dans un camion dans des stations essences, des restoroutes, des entrepôts. Avec "Remote X" il a guidé le public avec une voix et du son informatisés dans des cimetières et des stations de métro. Avec "Ciudades Paralelas", il a inventé en collaboration avec Lola Arias un festival portable qui recrée des concepts artistiques dans des chambres d'hôtel, des bibliothèques ou sur des toits d’immeuble.
Lors de cet atelier, Stefan Kaegi passera des extraits vidéo montrant les différents impacts locaux de ces approches globales et proposera d’analyser comment les stratégies de théâtre pourraient devenir des formes d'architectures temporaires redéfinissant l'art dans l'espace public.
17.00 - 18.00: Échanges et perspectives
Ville Marché - 7 septembre
10.00 - 13.00: Ville marché
La ville est, de longtemps, l’espace du marché et de l’échange commercial, quel que soit le système politique qui la gouverne. L’intrusion d’actes artistiques « gratuits » dans cet espace le perturbe, mais les inconvénients (nuisances par rapport au déroulement usuel des échanges) sont aussi des avantages – l’art fait « attraction », attire le chaland, permet le développement du tourisme. Quel équilibre trouver entre logiques commerciales et logiques artistiques ?
Eclaireur: Raphaël Edelman (FR). Avec Ljud (SI), FrenchMottershead (UK), Gert Nulens (BE), Jean-Félix Tirtiaux (BE)
14.00 - 17.00: Ateliers
1. Gert Nulens (BE) : Theater op de Markt, Hasselt "Lier les logiques économiques et artistiques: est-ce bien logique?"
Les logiques économiques et artistiques d'un festival en ville ne vont pas toujours ensemble. Cela se traduit par des questionnements qui reposent souvent sur des dichotomies assez simples dont voici quelques exemples: faut-il faire valoir la valeur intrinsèque ou la valeur instrumentale de l'art? Faut-il privilégier l'impact quantitatif ou qualitatif d'un évènement? Faut-il espérer un retour sur investissement financier ou social? Faut-il plaire ou défier le public?
Gert Nulens, directeur du Festival Theater op de Markt, nous propose d'aborder ces questions en prenant l'exemple de son festival, et d'essayer de trouver les moyens de dépasser ce discours dichotomique.
2. FrenchMottershead (UK) : "Shops"
Le projet international "Shops" de FrenchMottershead a duré quatre années, au cours desquelles Rebecca French et Andrew Mottershead ont voyagé au Brésil, en Chine et en Europe, rencontrant un large éventail de communautés et de publics. L'intérêt de cette recherche était de regarder les sociétés à travers le prisme des magasins locaux pour montrer les possibilités de différences locales dans ce monde marchand des boutiques et commerces. Tout au long du projet, les artistes ont proposé aux propriétaires de magasins, au personnel et aux clients de s'impliquer dans un processus de participation et d'échange, pour enquêter sur les schémas réguliers de la vie autour de ces magasins et comment ils reflètent peut-être une ville et ses habitants à ce moment précis. Les résultats photographiques, textuels et filmés ont été exposés dans les magasins eux-mêmes et ont été publiés et exposés lors d'une exposition en 2010 à la Site Gallery à Sheffield (UK).
Rebecca French donnera une courte introduction aux projets de FrenchMottershead et plus particulièrement sur le projet "Shops". Ensuite, le groupe essaiera de créer de brefs contacts créatifs avec les propriétaires et les clients des commerces à proximité de La Bellone.
3. LJUD (SI) : « Travaille avec ce que tu as ! »
L'une des missions fondamentales de l'art dans l'espace public est de questionner et renverser la logique consumériste dominante de la société capitaliste. Les centres commerciaux se déguisent en parcs d'attractions où la consommation est présentée comme une expérience ludique et créative. Dans notre société la liberté est connue comme la liberté de consommer. Nous sommes «libres» de choisir parmi les nombreux articles de luxe qui nous sont proposés.
L'art de rue doit fonctionner comme un antagoniste et un parasite à la logique commerciale de l'espace urbain. Même quand il n'est pas en opposition directe il devrait toujours y avoir un élément du cheval de Troie qui renforce implicitement la créativité, la liberté d'expression et la conscience sociale.
Notre atelier explorera les techniques de production à petit budget et auto-organisées pour créer des événements dans l'espace public. Nous présenterons des exemples concrets d'interventions dans la rue. Les participants participeront à de simples actions qui changeront la façon dont nous percevons et utilisons la ville dans laquelle nous sommes.
17.00 - 18.00: Échanges et perspectives
Intervenant·es
Eric Corijn
Philosophe de la culture et sociologue, Eric Corijn est actuellement Professeur (em) de géographie sociale et culturelle à la VUB. Il est fondateur du centre d’études urbaines COSMOPOLIS, City, Culture & Society et coordinateur du UAB Urban Studies Network, une collaboration interdisciplinaire des études urbaines dans l’Association universitaire VUB-Erasmus Hogeschool. Il est également le vice-président du Brussels Studies Institute et directeur de la Brussels Academy. Eric Corijn co-dirige POLIS, un masters degree in European Urban Cultures des universités de Bruxelles (VUB), Tilburg (UvT), Manchester (MMU) et Helsinki (UADH) et de “4Cities”, un UNICA-Euromaster in Urban Studies avec les universités de Bruxelles, Vienne, Copenhague et Madrid.
Il est diplômé en zoologie, philosophie et dynamique des sciences des universités de Gand et de Bruxelles, a fait des études postuniversitaires en prospective (Utrecht et Amsterdam), psychanalyse (Gand), sculpture et arts monumentaux (RHoK-Bruxelles) et est docteur en sciences sociales (Université de Tilburg).
Kris Grey
Kris Grey / Justin Credible est un artiste queer basé à Brooklyn dont le travail se situe entre la communication, l'activisme, le travail communautaire, le conte, la conférence, et la production studio à travers des médias à deux ou trois dimensions et basé sur le temps. Kris Grey est diplômé des beaux-arts du Maryland Institute College of Art et une maîtrise en art de l'Université de l'Ohio. Kris Grey a réalisé et exposé ses œuvres à l'international, était artiste boursier du Fire Island 2012 et l'artiste résident pour le Festival d'art contemporain ANTI 2012 à Kuopio en Finlande.
Sally De Kunst
Sally De Kunst (Belgique, 1974) est la directrice (2007 – 2013) du Festival Belluard Bollwerk International à Fribourg, en Suisse. (www.belluard.ch).Après ses études de théâtre à l’université de Gand (BE), Sally De Kunst travaille comme critique de danse, théâtre et cinéma pour le journal elge De Morgen. De 2003 à 2006, elle programme la danse au centre d’art STUK et au festival international de danse contemporaine KLAPSTUK à Louvain (BE). De 2006 à 2007, elle collabore à l’organisation de deux plateformes d’échange international : Monsoon, Asie/Europe, qui a lieu à Seoul en décembre 2006, et Expedition, une résidence pour artistes organisée par Frascati (Amsterdam) en collaboration avec Brut (Vienne) et Les Laboratoires d’Aubervilliers (Paris). En 2010, 2011 et 2012 elle dirige également la résidence Watch & Talk au Theaterspektakel, à Zurich. Elle a également été redactrice de Etcetera, magazine belge consacré aux arts vivants. Sally De Kunst prend soin de proposer des espaces et des formes adéquats à chaque artiste individuel. C’est pour elle un défi permanent de créer un cadre qui permette la recherche, la production et la présentation des œuvres. Elle rencontre le travail de chacun, elle y instaure le débat, dans la convivialité. Enfin, surtout, elle convie le public à le découvrir et à s’y confronter.
Rajni Shah
Rajni Shah est une artiste qui travaille dans la performance et l'art vivant. Que ce soit en ligne, dans un espace public ou dans un théâtre, son travail vise à ouvrir de nouveaux espaces de conversation et permettre la rencontre de différentes voix. De 2006-2010, elle a mené une enquête de trois ans sur la relation entre le don et la conversation dans l'espace public appelé "samll gifts". De 2005-2012, elle a réalisé une trilogie de spectacles de grande envergure (Mr Quiver, Dinner with America and Glorious) portant sur les complexités de l'identité culturelle au 21e siècle. Rajni est artiste associée à Artsadmin et membre honoraire de recherche au Centre for Contemporary Theatre, Birkbeck College.
Heike Langsdorf
Heike Langsdorf (1974, DE) est une artiste basée à Bruxelles. Elle a étudié la danse classique et contemporaine au Conservatoire d'Arnhem (NL) et a suivi la formation en performance d'a.pass, où elle travaille actuellement en tant que coach. Elle a travaillé avec différents metteurs en scène internationaux; Karin Post, Krisztina de Châtel, Thierry Smits, Alexandra Dementieva, Alexander Baervoets, Kris Verdonck, et Jan Fabre. Depuis 2002, elle fait partie du collectif d'artistes C & H et depuis 2010, elle travaille à partir de son personnage radical_hope. Langsdorf est subventionnée depuis 2013. Jusqu'à l'été 2014, elle se consacrera à OTÇOE, un travail pour les passants développant une recherche sur les mouvements assis. Elle a récemment commencé à donner cours au KASK (Hogeschool Gent) en Multimedia Design / Activated Space.
radical_hope. Travailler ce personnage dans l'espace public permet de se baser sur différents contextes tout en catalysant une intention précise: radical_hope est un personnage au travail, nous confrontant à ce que l'art fait ou (ne) peut (pas) faire. La question est de savoir comment, d'un point de vue artistique, un contexte peut être abordé et troublé sans perdre sa complexité naturelle. radical_hope génère des outils de transition sociale mis en place in situ et tente de mettre en action le principe de changement. Peu de temps après une phase de recherche à a.pass en 2010 où des test-scénarios avaient été développés et réalisés, le travail a été testé en 2011/12 sur un large public dans le cadre du festival Burning-Ice Festival (Kaaitheater) et No, No , I hardly ever miss a show (Galerie Nationale de Varsovie). Le trajet d’artiste OTÇOE qui se poursuit jusqu'en 2014 est le développement de radical_hope dans la ville et la recherche d'une structure possible pour cette pratique.
www.open-frames.net/radical_hope
Jay Jordan
Entre art et activisme, Jay Jordan est le·a cofondateur·ice de Reclaim the Streets et de l’Armée des clowns. Iel a également codirigé le livre We Are Everywhere: the irresistible rise of global anti-capitalism (Verso) . En 2004, iel a mis en place le Laboratory of Insurrectionary Imagination, (www.labofii.net), groupe connu pour avoir organisé la désobéissance de masse à vélo pendant le Sommet sur le climat de Copenhague, pour jeter des boules de neige sur les banquiers ou pour le lancement d'une régate rebelle partie pour fermer une centrale électrique. Après la publication d'un film/livre Paths Through Utopias (Editions Zones, 2012) sur les communautés d'Europe, Labofii a aujourd'hui déménagé en France où le projet continue ses expérimentations dans une ferme radicale.
Marco Baravalle
Marco Baravalle est un activiste et commissaire indépendant à S.a.L.E.-Docks. Son intérêt principal est la relation entre l'art et l'activisme. En 2007, il a participé à l'occupation d'un ancien entrepôt de sel au coeur de Venise. Ce lieu, S.a.L.E.-Docks, est maintenant géré par un collectif ouvert. En marge des expositions, des séminaires, des spectacles et du théâtre, S.a.L.E.-Docks est actif dans de nombreuses luttes et recherches qui impliquent l'art et le travail culturel. Marco Baravalle a édité un livre regroupant une série d'essais sur la relation entre l'art et l'activisme: L'arte della sovversione (2009). Il vit à Venise.
Laurent d’Ursel
Artiste protéiforme hors compétition, Laurent d’Ursel produit tout ce qui lui passe par le système nerveux central. Il se donne les limites qu’il peut dépasser par la serrure des mots, remplace le génie par l’enthousiasme et le temps qui lui reste par les choses qu’il aura faites. Il ploie sous les projets mais jamais ne rompt, si, une fois, même trois (sous médoc depuis). A été SDF dans une autre vie. Sa dernière devise : « Total confiance, zéro talent ! » (rires) Il sort son revolver quand il entend l’un ou l’autre de ces trois mots : belge, surréaliste, provocateur.
Voina
Voina est un collectif d'artistes activistes qui s'engagent dans des protestations politiques artistiques. Orientation politique: anarchiste. Ennemis: philistins, flics, le régime. Type d'organisation: gang militant dominé par des liens horizontaux dans la vie quotidienne et qui emploient des relations verticales pendant ses actions. Le collectif prêche le renoncement à l'argent et le mépris envers la loi («la voie sans se prostituer»). Fondée par Vor et Kozlenok en octobre 2005, le groupe a été nommé d'après Vor ("guerre"). Au départ, les actions de Voina étaient clandestines et anonymes, elles s'appelaient «entrainement" ou " pratique". Voina bénéficié d'une reconnaissance publique depuis 2008. À ce jour, plus de 200 militants ont participé aux actions de Voina. Au moins 20 enquêtes criminelles sur les activités du groupe ont été lancés, certaines d'entre elles sont toujours en cours. Selon le comité d'enquête de la Russie, " Voina est un collectif anarchiste radical de gauche dont l'objectif principal est de mener des actions dirigées contre les autorités, et en particulier contre les forces de l'ordre afin de les discréditer aux yeux du public. Des branches de Voina existent dans toutes les grandes villes russes. Les sympathisants du groupe sont environ 3000. Les membres de Voina entretiennent des contacts avec des groupes et des individus anarchistes partout dans le monde détenant des vues radicales de gauche sur l'art et sur l'ordre du monde (Italie, Slovaquie, France, USA, Afrique du Sud, Grèce) "
Richard DeDomenici
Les interventions anarchico-surréalistes et les actes de désobéissance civile bas de gamme de Richard DeDomenici créent le genre d'incertitude qui mène aux possibilités. Il fait un travail social, ludique, politique et beau, bien que rarement tout à la fois. Son émission de télévision Fame Asylum a d'une part été nominé pour un prix de la Royal Television Society, et d'autre part décrit par son journal préféré comme « la pire idée jamais imaginée pour une émission de télévision».
L'année passée, la fausse flamme olympique lui a valu des ennuis avec la police à Piccadilly Circus. Cette année, The Scotsman a accordé plus d'étoiles au remake de Cloud Atlas que ce qu'ils ont donné au film original.
Richard a joué dans 22 pays. En avril dernier, il était en résidence au Festival Trouble aux Halles à Bruxelles, et en Août il tournera avec son spectacle 4 étoiles Popaganda à Edimbourg. Il est très triste de la fermeture de Mini-Europe.
Dagna Jakubowska
Dagna Jakubowska est diplômée en sculpture et performance à l'Académie des Beaux-Arts et en mise en scène et dramaturgie à l'Académie de Théâtre de Varsovie. Plasticienne, metteur en scène, elle est également impliquée dans des projets artistiques collaboratifs pour enfants. Elle vit et travaille à Varsovie, où elle travaille actuellement à la production du festival Autumn Awakening dont les thèmes sont la famille, la politique, la cuisine et l'architecture. Ll'idée est de développer l'engagement et la conscience politique par la participation à des événements artistiques inspirées par les habitudes quotidiennes : cuisine, maison, jardinage, lecture ou conception de la ville.Le festival sera une plate-forme de réflexion sur l'espace public, la politique de la ville, la diversité culturelle et les enjeux des collectivités locales.
Pauline de la Boulaye
Pauline de la Boulaye est historienne, auteure et curatrice indépendante. Elle écrit pour Stradda, magazine français de la création hors les murs. Depuis 1998, Paulien de la Boulaye a réalisé des expositions, des conférences et des missions pour des villes, des musées et des entreprises. Ses projets relient des mondes : arts visuels, cirque, performance, danse, design, architecture, espace public et interrogent leurs cloisonnements. Elle collabore avec L'iselp à Bruxelles depuis 2012. Son site s'intitule Bordeline : paulinedelaboulaye.com
Emilio López-Menchero
Emilio López-Menchero est espagnol, il est né en Belgique en 1960 et vit à Bruxelles. Son activité est pluridisciplinaire. L’intervention urbaine, architecturale, l’action performative, le dessin, la photographie, le son, la vidéo et la peinture font parties de ses outils. En 97 il appréhende la totalité de la ville de Berlin, lors de son séjour en résidence au Künstlerhaus Bethanien, avec un mini-monument : deux semelles de 18 cm de haut en béton peint en jaune réfléchissant (RAL 1023). En 99, dans “Vu’cumpra ?”, performance à partir du pavillon belge de la biennale de Venise, il se transforme en marchand ambulant et vend dans les rues...des Atomiums en souvenirs. Jan Hoet l’invite en 2000 à l’exposition Over the edges, à intervenir sur un coin de Gand, il lui propose de lancer le cri de Tarzan (Johnny Weissmüller) au travers toute la ville ! En 2001, en response à une commande d’un faux Picasso, il se propose lui-même en personne. Il commence dés lors la série “Trying to be”, auto-portraits photographiques tentant d’incarner des personnages (le Che, Balzac, Russell Means, Marcel Duchamp en Rrose Sélavy , Frida Kahlo, Rasputin, les quatre Beatles, Harald Szeemann, Dutroux, Jacques Lizène, Arafat, Cindy Sherman, Engels, Carlos, James Ensor...). En 2006 il réalise l’oeuvre d’art publique PASIONARIA, à proximité de la gare du Midi, gigantesque porte-voix en acier où tout passant peut vociférer en pleine rue. En 2010 en pleine crise communautaire belge, il installe une réplique exacte du Checkpoint Charlie à la Porte de Flandre, entre le quartier gentrifié de la rue A. Dansaert et le “ghetto” emmigrant de Molenbeek... habillé en militaire US il y bloque la circulation. En 2012, il participe à l’exposition TRACK, à Gand, avec le diptyque vidéo “Moscou-Bernadette” où il demande aux habitants de deux quartiers périphériques de lui chanter une chanson pour une joute musicale. Toujours cette même année il réalise une exposition ne montrant exclusivement que des peintures à la galerie Nadja Vilenne sous l’intitulé “Gare au Gorille !”. Tous récemment en 2013, il reconstitue en Suisse à l’EAC - les Halles, Porrentruy, au canton du Jura, la réalité conflictuelle de la ville palestinienne d’Hébron sous la forme d’une installation environnementale sonore intitulée H2/H1, en déversant des ordures et déchets sur un grillage tendu au-dessus des têtes du public. Cette même installation vient d’être montrée à l’exposition (One) hope map focalisant sur l’art et le Moyen-Orient à la Halles-aux-Draps à Bruges. Aussi en 2013, il propose l’action urbaine performative dans le projet PASSAGES - art works along the North - South Train Connection, où un groupe de neuf ouvriers intérimaires tire un rail de 18m de long et pesant une tonne entre la gare du Midi et la gare du Nord. L’action s’acheva quelques mètres après le départ…
Stany Cambot
Stany Cambot est architecte et scénographe et réalisateur il met en place des installations et des interventions urbaines. D'abord attiré par les arts vivants, il réalise des scénographies pour le théâtre, puis des expositions. Il travaille ensuite aux cotés d'Armand Gatti à la réalisation de scénographies urbaines. Diplômé de l'Ecole d'Architecture de Normandie, il consacre son travail de fin d'études à la réalisation d'interventions urbaines avec pour programme un opéra d'Armand Gatti, travail qu'il présente sous forme d'expériences vidéos. Il développe, depuis, cette problématique dans le cadre de " works in progress participatifs « avec les exclus du plan » (prisonniers, sans abris, voyageurs, Rroms, nouveaux nomades...). Il met en place des travaux et expériences artistiques autour de la ville et du territoire. Ces expériences au long cours interrogent et associent les « exclus du plan » (sans-abris, Voyageurs, immigrés, nouveaux nomades...). Elles donnent lieu à des interventions dans l’espace public, expositions, sites Internet, vidéos, affiches, cartes, publications… Ce dont il est ici question, c’est de « l’invisible de nos villes ». En 1998, il fonde Echelle Inconnue dont il assume la direction artistique et au sein de laquelle il travaille autour des notions d'invisibles des villes, leurs représentations et leur possible avènement ; soit l'assaut sans cesse recommencé de la ville du cadastre par celle que l'on voudrait. Il est par ailleurs l'auteur de divers articles et textes théoriques sur la ville, l'architecture, l'art et l'urbanisme.
Vjekoslav Gašparović
Vjekoslav Gašparović est né à Pula en 1980, diplômé en architecture à la faculté d'architecture de Zagreb. Membre du Pulska Grupa, un groupe informel d'architectes de Pula, il produit des cartes et des publications, organise des actions formelles et informelles, des interventions publiques légales ou illégales, le tout visant à imaginer une ville différente. En 2012 Pulska Grupa a conçu et construit le pavillon croate à la Biennale d'Architecture de Venise. Vjekoslav Gašparović est membre de l'Initiative citoyenne pour Muzil. Avec des amis de Pulska Grupa il a créé la coopérative Praksa, la première coopérative d'ingénierie en Croatie. En 2010, il réalise le documentaire "Cistina" sur l'ancienne région militaire Muzil.
Stefan Kaegi
Stefan Kaegi (1972, Switzerland) studied visual arts in Zurich and drama/theatre/media at the University of Giessen, Germany. He worked with local performers in urban contexts from Argentina to Latvia and Cairo to Vancouver, producing motor cycle tours, chasing channels, pet ceremonies or bus trips. His Argentine piece “Torero Portero” toured Europe and South America. His mini train world "Mnemopark" was awarded the prize of the jury at "Festival Politik im freien Theater". Since 2006, his mobile audience room “Cargo Sofia” – a truck driven by two Bulgarians – has been driving through Europe. In 2008 he developed “Radio Muezzin” in Cairo – a project about the call to prayer in this age of its technical reproduction, and in 2011 “Bodenprobe Kasachstan” about migration and oil in central Asia. In 2010 he was awarded with the prize for cultural diversity by the European Cultural Foundation.
http://www.rimini-protokoll.de
Raphael Edelman
Raphaël Edelman a étudié la philosophie à l'université de Rennes 1. Il y a mené, dans ses mémoires, une réflexion sur le rapport entre monstruosité éthique et esthétique en s'intéressant aux émotions du rire et de la colère. Après avoir enseigné quelques temps dans le secondaire, il est devenu professeur de philosophie et de sciences humaines à l'Ecole de Design Nantes Atlantique et à l'Institut Supérieur des Arts Appliqués de Nantes. Il y enseigne l'éthique, l'esthétique, l'épistémologie (et plus modestement la sémiologie, la sociologie et l'anthropologie) aux étudiants de design d'espace, de mode, de produit, d'interactivité et de graphisme, dans le cadre de cours magistraux ou de suivis de projets. Enfin, il est également président de l'association d'"urbanisme participatif" Oup (Ouvroir d'Urbain Potentiel) et dirige la revue Tiroir (organe théorique de cette association) consacrée aux questions de philosophie liées à l'espace et à la technique. Il est par ailleurs rédacteur de la galerie rennaise Dma (Design et métier d'art) et écrit régulièrement des monographies d'artistes (plasticiens, photographes, peintres, sculpteurs, musiciens). Ce travail sur les artistes et autour des projets peut être considéré comme un moyen de développer une pensée philosophique de manière partagée et transversale.
http://fanfare-fanfare.blogspot.com
Jean-Félix Tirtiaux
Jean-Félix Tirtiaux porte de nombreuses casquettes: co-fondateur de Namur en Mai, le Festival des Arts forains; Président-fondateur de La Maison du Cirque asbl (Bruxelles); partenaire associé avec l’Italie et l’Allemagne dans d’O.P.E.N. Street, plan européen Culture 2007 (B); partenaire associé de European Network Street Arts, plan européen Culture 2000 (B); partenaire associé d’Ici et Ailleurs, plan européen Interreg (B); membre suppléant de la Commission paritaire du spectacle (B); membre de la Commission Arts de la Rue, Arts forains, Arts du Cirque (B) ; membre de la Commission de réflexion sur le nouveau Décret des Arts de la Scène (B); administrateur du Centre Culturel Régional-Théâtre de Namur (B); administrateur de la Fédération professionnelle des Arts de la Rue (F) ; administrateur/coordinateur de la Compagnie Les Baladins du Miroir (B); administrateur de Smart asbl (B); rédacteur de la première réflexion sur l’Economie culturelle (F/B); modérateur de débats internationaux.
Gert Nulens
Gert Nulens est le directeur de Dommelhof, institut culturel de la province du Limbourg (Belgique). Dommelhof vise à soutenir la création artistique dans les domaines du théâtre, de la danse et du cirque. Dommelhof accueille environ 35 compagnies et artistes internationaux par an, ils organisent également Theater op de Markt, un festival de théâtre de rue, de cirque et de théâtre in situ. Avant de rejoindre l'équipe de Dommelhof, Gert Nulens coordonnait une équipe de recherche spécialisée dans la recherche culturelle la VUB.
http://www.theateropdemarkt.be
LJUD
LJUD est un collectif international d'artistes, réalisateurs, artistes visuels et militants. Leur objectif principal est d'explorer les possibilités d'expression artistique dans l'espace public et de nouvelles formes théâtrales basées sur l'interaction plutôt que sur la représentation. Ljud conçoit l'art comme étant en contact direct avec les temps présents et ils essaient d'établir leurs performances comme un jeu, un rituel et un événement social.
Le groupe a réalisé des projets dans plus de trente pays à travers le monde. Il gère un programme éducatif expérimental (Laboratoire de Ljud) et a créé un projet pilote pour la mobilité artistique à petit budget (HOME - Maisons pour Open Bourse de Mobilité) soutenu par la Commission européenne - Direction de la Culture.
FrenchMottershead
Rebecca French et Andrew Mottershead sont des artistes basés à Londres, leur travail se concentre sur les conventions d'échange social et leurs relations aux domaines public et privé dans lesquels ils se jouent.
FrenchMottershead a exposé et joué dans de nombreux contextes internationaux ; centres d'art, musées, galeries d'art, festivals d’arts visuels et de performance, biennales et dans l’espace public. Leur travail in situ s’est déroulé dans des lieux tels que des magasins, des journaux locaux de différentes villes internationales, l'Association antillaise des anciens militaires, une bibliothèque publique, une salle de billard à North Tampa, la chaîne d'approvisionnement du porc en Chine. Suite à leur exposition à la Site Gallery de Sheffield, leur livre « People, Places, Process: The Shops Project » rassemblant quatre années de recherche, documentation et travail artistique a été publié par la Site Gallery en 2010.
Enregistrements
Les sessions "Débats" du matin ont été enregistrées.
Attention, les enregistrements ne sont pas traduits. Les intervenants parlent en français OU en anglais.
03.09: Débat "Ville société"
- Introduction par Benoit Vreux, Directeur du Cifas (1/12)
- Introduction par Antoine Pickels, Conseiller artistique du Cifas (2/12)
- Eclaireur: Eric Corijn (3/12)
- Sally De Kunst (4/12)
- Rajni Shah (5/12)
- Heike Langsdorf (6/12)
- Kris Grey (7/12)
- Kris Grey (8/12)
- Sally De Kunst (9/12)
- Heike Langsdorf (10/12)
- Rajni Shah (11/12)
- Eric Corijn (12/12)
04.09: Débat "Ville Cité"
- Introduction par Benoit Vreux, Directeur du Cifas (1/18)
- Introduction par Antoine Pickels, Conseiller artistique du Cifas (2/18)
- Eclaireur: Jay Jordan (3/18)
- Dagna Jakubowska (4/18)
- Laurent d'Ursel (5/18)
- Marco Baravalle (6/18)
- Richard DeDomenici (7/18)
- Antoine Pickels (8/18)
- Marco Baravalle (9/18)
- Antoine Pickels (10/18)
- Laurent d'Ursel (11/18)
- Richard DeDomenici (12/18)
- Jay Jordan (13/18)
- Antoine Pickels (14/18)
- Laurent d'Ursel (15/18)
- Jay Jordan (16/18)
- Antoine Pickels (17/18)
- Marco Baravalle (18/18)
06.09: Débat "Ville tracé"
- Introduction par Benoit Vreux, Directeur artistique du Cifas (1/21)
- Introduction par Antoine Pickels, Conseiller artistique du Cifas (2/21)
- Eclaireure: Pauline de la Boulaye (3/21)
- Antoine Pickels (4/21)
- Vjekoslav Gasparovic (5/21)
- Stefan Kaegi (6/21)
- Stany Cambot (7/21)
- Emilio Lopez Menchero (8/21)
- Emilio Lopez Menchero (9/21)
- Antoine Pickels (10/21)
- Stany Cambot (11/21)
- Vjekoslav Gasparovic (12/21)
- Stefan Kaegi (13/21)
- Antoine Pickels (14/21)
- Emilio Lopez Menchero (15/21)
- Stany Cambot (16/21)
- Pauline de la Boulaye (17/21)
- Antoine Pickels (18/21)
- Vjekoslav Gasparovic (19/21)
- Stany Cambot (20/21)
- Emilio Lopez Menchero (21/21)
07.09.2013: Débat "Ville marché"
- Introduction par Benoit Vreux, Directeur du Cifas (1/15)
- Introduction par Antoine Pickels, Conseiller artistique du Cifas (2/15)
- Eclaireur: Raphaël Edelman (3/15)
- Antoine Pickels (4/15)
- Jean-Félix Tirtiaux (5/15)
- Jasa Jenull (6/15)
- Rebecca French (7/15)
- Gert Nulens (8/15)
- Antoine Pickels (9/15)
- Jean-Félix Tirtiaux (10/15)
- Raphaël Edelman (11/15)
- Rebecca French (12/15)
- Jasa Jenull (13/15)
- Gert Nulens (14/15)
- Jean-Félix Tirtiaux (15/15)