SIGNAL 2016
- festival
SIGNAL revient pour parler d’art vivant dans l’espace public. Débats, ateliers et interventions artistiques interrogent notre relation à la ville, changée par les attentats de mars.
L'art face à la terreur
Cette année, les attentats terroristes perpétrés à Bruxelles comme ailleurs dans le monde, mais également les diverses formes de violences subies dans l’espace public ou aux frontières européennes avec la crise des réfugiés, sont notre point de départ pour une réflexion plus que jamais nécessaire sur un espace public où l’être humain est menacé : de mort, de contrôle ou d’opprobre.
Débats et ateliers
Depuis 5 ans, SIGNAL est le lieu incontournable de la réflexion critique sur les relations complexes qu’entretient l’art vivant avec l’espace public. Durant trois jours et demi, témoignages, analyses, débats, ateliers et performances permettent aux opérateurs culturels bruxellois, aux artistes, aux chercheurs, aux décideurs politiques de s’interroger sur les enjeux avoués ou secrets de la pratique artistique quand elle se déploie dans l’espace public.
Interventions urbaines
SIGNAL est également un moment de mutation poétique de la ville, qui grâce à une programmation d’œuvres conçues ou adaptées pour Bruxelles, prioritairement destinées aux habitants et usagers de la ville, interroge et transforme momentanément notre tissu urbain.
Penser
SIGNAL, ce sont des débats réunissant artistes, opérateurs culturels, chercheurs, acteurs sociaux, urbanistes, responsables de politiques culturelles... venus du monde entier et passionnés par l’actualité et le futur de la ville.
La violence
Comment penser la violence qui fait désormais partie de nos quotidiens, mais aussi celle qui s’exerce contre l’étranger aux frontières de l’Europe (parfois dans le chef de citoyens eux-mêmes), « pour nous protéger » ? Qu’est-ce que cette violence change dans notre perception, voire dans l’essence même de la ville – notamment son anonymat ? Qu’est-ce qui nous incombe, en tant qu’artistes ou opérateurs culturels, face à cette situation ?
Eclaireur : Laurent Licata (B)
Invités : Tom Sellar (US), Sheila Ghelani (UK), Alessandro Carboni (IT)
Le contrôle
La menace terroriste et le fantasme de l’invasion des migrants permettent de réactiver les discours sécuritaires et les logiques de contrôle de la population, mettant en péril la démocratie. Comment l’art urbain peut-il exister dans ce contexte où les dispositifs de sécurité réduisent de facto son champ d’action, et peut-il s’opposer intelligemment aux débordements policiers ?
Eclaireur : Olivier Razac (FR)
Invités : Fanni Nanay / PLACC (HU), Alicja Borkowska (PL), Christopher Hewitt (DE/UK), Michael Murtaugh et Nicolas Malevé / Constant vzw (BE)
La sollicitude (" Care ")
Face à la terreur, on voit aussi se ranimer les mouvements de solidarité, les gestes de compassion, l’attention à l’autre, de manière individuelle et collective. Entre le mémorial spontané construit par le peuple à la Bourse, Tout Autre Chose et Nuit Debout, la place publique redevient, paradoxalement, le lieu d’une nouvelle manière de « faire société », d’une autre citoyenneté. Comment l’art dans l’espace public peut-il s’associer à ce mouvement ?
Eclaireure : Joan Tronto (US)
Invités : Pascal Le Brun-Cordier (FR), Myriam Sahraoui et Elly Ludenhoff (MA/NL), Elvira Santamaria Torres (MX), Anna Rispoli (BE)
Agir
SIGNAL, ce sont des ateliers en plus petits groupes menés par les intervenants invités aux débats, pour rencontrer la pratique d'un artiste ou approfondir une réflexion.**
Atelier mené par Tom Sellar (US)
Empire State: pratiques artistiques duratives, terreur et réaménagement de New York après le 11 septembre
Les attaques du World Trade Center en 2001 ont tué 2977 personnes et détruit toute une partie de Manhattan. Au cours des 15 dernières années, le rétablissement et le réaménagement de New York ont redéfini les quartiers et les espaces publics - avec un développement immobilier sans précédent et une augmentation des inégalités économiques.
Critique, curateur et professeur, Tom Sellar revient sur les problèmes rencontrés par les artistes suite à ces changements, et présentera une série de projets et de plates-formes mis en place en réponse. Quel est le lien entre terreur et gentrification dans l'imaginaire politique? Quelles stratégies les artistes ont-ils mis en place pour éviter de succomber aux forces commerciales en charge de re-construire la ville? Les attaques marquent-elle la fin de la bohême new-yorkaise ou au contraire son développement?
Atelier mené par Alessandro Carboni (IT)
EM - Outils pour cartographies urbaines et pratiques performatives
EM est une boîte à outils pour la cartographie urbaine et la pratique de la performance conçue par Alessandro Carboni. Il utilise le corps comme dispositif pour capturer, extraire des événements urbains et cartographier ce qui se passe de manière géométrique et temporelle. La méthode permet de faire face à ces événements, de les incarner et de les reconfigurer avec une pensée chorégraphique. Le résultat est une carte corporelle fabriquée à partir de postures, de formes et de gestes corporels. Alessandro Carboni utilisera pour explorer la méthode les images, sons et vidéos des heurts et manifestations à Hong Kong en novembre 2014, qui ont donné lieu à sa pièce "Being here in what will no longer be. https://emtoolsblog.wordpress.com/
Atelier mené par Sheila Ghelani (UK)
Prendre soin des autres, les soutenir, avec la Croix-Rouge
Le concept du "soin" apparait régulièrement dans la pratique de Sheila Ghelani, et la mène parfois à travailler avec des professionnels du soin dans des hopitaux et des centres de jour. Pour cet atelier, Sheila invite des travailleurs de la Croix-Rouge de Belgique pour discuter de la manière dont ils utilisent le mot "soin" dans leur organisation et comment ils "soutiennent" les autres. Il y aura des exercices pratiques pour soutenir/soulever le poids de chacun, suivis de discussions. La Croix-Rouge nous donnera quelques conseils sur les premiers soins en cas de situation d'urgence.
Atelier mené par Fanni Nanay / PLACC (HU)
L'espace public comme champ de représentation du pouvoir politique
Le gouvernement hongrois au pouvoir depuis 2010 utilise tous les discours possibles pour maintenir, renforcer et démontrer sa domination politique. Les médias sont presque totalement contrôlés par le gouvernement, et il vise également à s’installer symboliquement dans l’espace public (comme les lieux de communication publique). En dehors des actions de certains militants, la majorité des gens réagissent à ces changements radicaux du paysage urbain par de la résignation, de l'apathie, de la passivité - et de l'auto-censure, même du côté des artistes.
Basé à Budapest, le Festival Placcc d’art in situ et dans l'espace public, ressent fortement ces changements, tout en essayant d'agir contre eux.
Fanni Nanny montrera quelques exemples des changements radicaux dans le paysage urbain mis en place par le gouvernement hongrois, ainsi que des projets artistiques - réussis ou ratés - dans l'espace public. Dans la deuxième partie du workshop, elle propose de discuter avec les participants sur la façon de réagir à l'autocensure et l'apathie induite par le contrôle gouvernemental.
Atelier mené par Alicja Borkowska (PL)
Je me souviens... de la ville
Strefa WolnoSlowa est une fondation de théâtre organisant des événements avec la participation d'habitants polonais, migrants et réfugiés vivant à Varsovie. Le contexte politique et social actuel en Pologne, marqué par la montée du parti nationaliste d’extrême droite et les manifestations anti-migrants, ne peut que nous ramener à de sombres moments de notre histoire. Au cours de ce workshop, la situation polonaise et les activités de Strefa WolnoSlowa à Varsovie serviront de point de départ à une réflexion plus large sur la mémoire de la société et la mémoire de la ville : comment fonctionne la mémoire, de quoi nous rappelons-nous? De quelle manière ce dont nous nous rappelons vient-il façonner notre relation au politique et au monde dans lequel nous vivons ? En partant des réactions de nos sociétés face à l’arrivée des migrants en Europe, Alicja Borkowska réécrira, avec les participants, un nouveau « Je me souviens » (Georges Perec), conte sur Paris qui met en valeur les souvenirs et les petits événements de tous les jours, ceux que l’on ne trouve pas dans les livres d’histoire, mais qui forment pourtant l’essence de la vie quotidienne.
Atelier mené par Christopher Hewitt (DE/UK)
Garde l’œil ouvert
Christopher Hewitt présentera une partie des interventions artistiques in situ qui ont été programmées ces dernières années dans le cadre du New Performance Turku Festival ainsi qu'une petite sélection de vidéos sur le thème de l'observation et de l'intervention dans la performance. La deuxième partie de l'atelier sera consacrée à la pratique: les participants feront leurs propres observations de l'environnement urbain ainsi que des micro-interventions.
Atelier mené par Pascal Le Brun-Cordier (FR)
Attentifs ensemble
Les attaques terroristes ont créé une rupture violente dans notre rapport à l’espace public, en mettant de la défiance a priori là où notre rapport à l’autre reposait sur une « présomption de confiance ». Bienveillance et tranquillité ont laissé place à la fébrilité, l’inquiétude, la méfiance. L’injonction à être « attentifs ensemble », ritournelle fondatrice de l’imaginaire sécuritaire dans lequel nous baignons déjà depuis plusieurs années, a viré à un terrifiant « tous paranos ». Puis nous avons progressivement retrouvé des comportements plus insouciants. On a même observé un appétit marqué pour des manifestations de fraternité et de solidarité dans l’espace public, voire une forme d’ostentation de notre capacité à habiter ensemble la ville, pacifiquement, fraternellement. Nuit debout peut ainsi être vu comme la création d’un « attentifs ensemble » positif, signifiant « Portons attention à la communauté que nous formons ensemble. » Comment la création artistique dans l’espace public s’inscrit-elle dans ce mouvement ? Comment éthique et esthétique peuvent-ils être articulées ? Comment déjouer les pièges de la mièvrerie ? La discussion s’engagera à partir de la présentation de quelques projets. Nous nous intéresserons notamment aux démarches artistiques faisant de la nature un vecteur de bien urbain. Lire “Créer des espaces pour le possible”, entretien pour la revue Politis dans le cadre du dossier " La reconquête de l’espace public "" (été 2016), disponible ici : http://pascallebruncordier.tumblr.com
Atelier mené par Myriam Sahraoui et Elly Ludenhoff (MA/NL)
Ca commence par un coup de sonnette à la porte
Zina est une compagnie de théâtre néerlandaise qui regroupe des artistes de différentes origines culturelles et disciplines. Son répertoire se compose d'histoires de vie des populations locales. Sa scène sont les rues où elles vivent.
Une fois que deux personnes se sont vues ... elles ne pourront plus jamais ne plus se voir. Ce genre de vision apporte un changement permanent, aussi bien chez celui qui voit que chez celui qui est vu. Avec ce regard et cette perspective, on voit la beauté de l'étranger. Zina s’engage et se confronte à cette motion intérieure, prête à franchir les obstacles pour aller vers l'Autre et vers soi-même. Le temps ainsi que ce chemin envers l'Autre est la source d'inspiration de nos projets. Myriam Sahraoui et Elly Ludenhoff sont les fondatrices de la plate-forme Zina, elles parleront du travail de Zina dans des quartiers complexes, difficiles et beaux de différentes villes européennes.
Atelier mené par Elvira Santamaria Torres (MX)
Actions artistiques urbaines en période sombre
L'intention d'Elvira Santamaria Torres est d'introduire des formes de comportement symboliques et poétiques dans l’espace public en harmonie avec la dynamique d'un lieu spécifique, bien que paradoxalement, le but soit aussi de briser le rythme quotidien. Ainsi, elle cherche à comprendre la mémoire collective organique que chaque individu incarne de manière singulière, par le biais d'une négociation relationnelle: libre d'être acceptée, rejetée, ignorée, libre d'y prendre part, de se l’approprier et/ou de la transformer. La participation des personnes est un signe des liens affectifs et culturels permis par une action symbolique. Les actions urbaines stimulent la mémoire individuelle du passant. Elles permettent aux citoyens de re-signifier leurs expériences, d’activer des valeurs fondamentales et de retrouver une énergie vitale.
Ensemble avec les participants, Elvira Santamaria Torres fera une série d'expériences pour peut-être constituer une carte des identités, des symboles et des signes de/pour la régénération afin de trouver les ressources de guérison collectives, les mécanismes et les processus pour l'individu dans sa plus grande diversité et pluralité.
Créer
SIGNAL est également un moment de mutation poétique de la ville qui interroge et transforme momentanément notre tissu urbain.
Dictaphone Group (LB)
Stories of Refuge
Installation audio-visuelle
Stories of Refuge raconte l'histoire de trois réfugiés syriens ayant fui la guerre en Syrie pour tenter de trouver un refuge à Munich. Ils ont chacun reçu une caméra discrète avec laquelle ils ont filmé un jour de leur vie dans un camp de réfugiés. Leurs identités ne sont pas révélées pour des raisons de sécurité.
Le Dictaphone Group est un collectif de performance et de recherche dont les créations se basent sur un travail multidisciplinaire sur l’espace. Ce projet collaboratif a été initié par l’artiste Tania El Khoury et l’architecte et urbaniste Abir Saksouk. Ensemble, ou avec l’aide de différentes personnalités comme la performeure et productrice Petra Sahal, ils ont créé plusieurs performances résultant de travaux de recherches dans des sites aussi variés qu’un téléphérique, un bateau de pêcheur ou un bus abandonné. L’objectif de ces projets est de questionner notre rapport à la ville et d'amorcer une réflexion sur la redéfinition de l’espace public.
Zina (NL)
Beauty Verhalen Salon
Performance / Installation
Installez-vous confortablement, détendez-vous et fermez les yeux. Outre le plaisir d’un massage des mains, loin du tumulte du monde extérieur, des inconnus venus de loin vous confient leur histoire intime.
Zina a récolté des récits de personnes ayant fui leur pays en quête de sécurité et de bonheur, mais qui ont souvent fait face à une réalité difficile une fois arrivés en terres promises, à Bruxelles et Amsterdam.
Dans ce "Beauty Verhalen Salon", les passants sont invités à s'arrêter à la table de ces femmes le temps d'un soin des mains, tout en écoutant ces récits, les yeux bandés.
Zina est une compagnie basée à Slotemeer (Amsterdam), composée de créateurs issus de différentes cultures et disciplines. Leurs réalisations transcendent les lois du théâtre, les murs de la salle et les préjugés sociaux.
Habitants des images (BE)
Public Shooting Performance, vidéo
Six mois après les attentats, notre quotidien a repris son cours, imperceptiblement remodelé par les événements. D'autres "news" effacent les anciennes, avec peut-être l'impression qu'elles sont plus nombreuses et omniprésentes qu'avant.
Habitants des images replonge dans les archives de ces 6 derniers mois, dans le monde entier, et s'intéresse à ces événements qui marquent l'espace public. Sur le moment mais aussi durablement dans les comportements nouveaux qu'ils induisent : habitants, services de l'ordre, organisation spatiale.
Une équipe de tournage fera de plusieurs lieux du centre-ville des scènes et invitera les passants à devenir acteurs de reconstitutions. Un "replay" à la fois commémoration, rappel des enjeux sociétaux toujours actuels et folie obsessionnelle du live.
Le montage de ces scènes tournées sera visible à différents endroits de la ville.
Projet d'Adèle Jacot et Mélanie Peduzzi, ASBL Habitants des images.
Habitants des images est une association basée à Bruxelles qui a pour champ d’action la ville et les médias. Quand l’art fait écho à des questions sociales ou urbaines et met à contribution active ses sujets : participants, habitants, institutions. Les créations artistiques utilisent des médiums divers avec toujours une inscription dans l’espace public à un moment du processus (rues, places, maison communales, réseaux sociaux, etc.).
Dominique Roodthooft (BE)
Thinker's Corner
Performance
Allusion au Speaker's Corner de Londres, le Thinker's Corner est une expérience d'art vivant et de savoir partagé dans l'espace public. Interrogeant notre société à travers des pensées actuelles ou anciennes, toujours innovantes, il revisite nos idées reçues en utilisant le mode du contre-pied.
Dans ce "Thinker's Corner", de jeunes acteurs professionnels, munis d'oreillettes et d'un micro, prennent en charge et relayent la parole de penseurs et intellectuels de la société civile, citoyens du monde, poètes, artistes. Les textes choisis s'orientent vers différentes questions qui nourrissent un principe fondamental : celui de ne pas renoncer à l'espérance, de construire collectivement un « mieux » commun sans faire l'impasse sur la complexité. Pour Signal, ils s’étofferont de plusieurs nouvelles occurrences en rapport avec nos thématiques.
Dominique Roodhooft est à la fois comédienne, metteur en scène et directrice artistique du Corridor, maison de production et de créations contemporaines pour les arts vivants à Liège.
Anne Thuot (BE)
Lydia Richardson - Europe à terre Performance
Face aux conditions d'accueil inhumaines des migrants qui arrivent aujourd'hui en Europe et à ses frontières, Anne Thuot crée une nouvelle action publique avec son personnage Lydia Richardson: sous les traits d'une « grande bourgeoise » et avec la complicité du peintre mauritanien Saidou Ly, elle questionne les privilèges de son identité « complète » - blanche, cultivée et fraichement héritière - dans une Europe qui ferme progressivement ses frontières.
Lydia Richardson prendra la pose en public sur le thème de la déchéance de l’Europe devant des peintres connus, moins connus, professionnels ou amateurs qui lui tireront le portrait. Les œuvres réalisées seront exposées quelques jours plus tard lors de la Nuit Blanche et feront l’objet d’une vente dont les bénéfices iront intégralement à l’association Globe Aroma, qui soutient les artistes migrants, réfugiés ou primo-arrivants.
Anne Thuot est performeure et metteure en scène. Elle a mis en scène pour le Groupe Toc et collaboré avec les collectifs Transquinquennal, Dito’Dito, le jeune théâtre flamand Bronks et les chorégraphes Hans Van Den Broeck et Jérôme Bel. Dernièrement, elle a crée "Wild" et "J’ai enduré vos discours et j’ai l’oreille en feu en écriture collective" avec Caroline Lamarche. Elle est parallèlement artiste associée au Centre Dramatique Wallonie Enfance et Jeunesse et professeur à l’INSAS.
Sheila Ghelani (UK)
We picked you up, carried you like a feather, like a shell
Performance déambulatoire
Dans sa pratique, Sheila Ghelani s'intéresse beaucoup à la pratique de la médecine et au soin. En visite à Bruxelles, elle a rencontré des travailleurs de la Croix-Rouge dont certains se sont occupés des victimes lors des attentats de mars. Considérant les différents modes de soutien que de telles organisations et personnes fournissent en temps de crise (physique, psychologique et social), et inspirée par le livre "Tenderly, Lift me" de Jeanne Bryner, Sheila Ghelani a imaginé des balades, des moments où les passants sont invités à se faire porter ou à porter les autres sur une chaise, un palanquin ou une civière dans la ville... une opportunité d'expérimenter physiquement le poids des autres, ou de ressentir la sensation d'être soulevé et porté. Un acte de soin symbolique, rendu visible en public. La performance sera aussi l'occasion d'évoquer les histoires complexes du palanquin et de la chaise à porteurs qui trouvent leurs origines dans les champs de bataille, le colonialisme, la royauté et le tourisme.
Le travail de Sheila Ghelani passe par la performance, l'installation et l'image en mouvement. Elle aime le poids des mots quand ils sont dits ou soutenus et assemble multitude d'objets et d'actions dans des motifs répétitifs. Elle aime couper les choses, en casser d'autres pour ensuite les mélanger. Elle s'intéresse beaucoup à la médecine, aux soins et à la relation entre arts et sciences, avec un accent particulier sur l'hybridité.
Elvira Santamaria Torres (MX)
الكفاح من أجل السلام
(Striving for Peace - Lutte pour la paix)
Performance déambulatoire
Pour الكفاح من أجل السلام (Striving for Peace - Lutte pour la paix), Elvira Santamaria conçoit une action déambulatoire qui va de la Bourse vers Molenbeek, action portée par le vent et les éléments. Un geste de paix symbolique s'offrant comme un autre référent pour une jeunesse en mal de modèles positifs.
Elvira Santamaria Torres (MX) est performeure. Elle travaille avec les éléments que la vie lui propose de rencontrer. Elle n'utilise pas les choses ou les êtres humains, elle essaie d'entrer en dialogue avec eux au travers d'actions basées sur le langage du corps et des gestes poétiques. L'espace public est le lieu où les actions permettent de déconstruire ce que nous pensons de la réalité, des relations humaines et de nous-mêmes.
http://elvirasantamariatorres.co.uk/
Vincent Gérard (BE)
Continent VII
Installation et performance
Dans une installation multimédia dans laquelle la dystopie aurait pris le pas sur l’utopie, un performer protège une cabane de fortune d’un ennemi invisible.
Dans ce dispositif, Vincent Gérard se retire dans un univers numérique et propose une réflexion sur les enjeux de ces cyber-espaces. Ici, la scénographie se crée par les mouvements du performer et fait s’entremêler réalité, fiction et virtuel.
Vincent Gérard (BE) est un scénographe et performer dont le travail interroge la ou les réalités d’un lieu au moyen de dispositifs multimédia. Ses installations, de l’ordre de l’éphémère, dépeignent un univers trouble surveillé par une Nature toujours plus menaçante face à la société du Progrès.
Ouistiti Glace (BE/FR)
Si tu vois un canard blanc, ce n'est pas toujours un signe
Caméras cachées - projection en plein air
" La mission que nous avons acceptée est de faire rire les Molenbeekois de la sulfureuse réputation communale. Prenez vos coussins péteurs pour assister aux projections en plein air des canulards cachés, arnaques, farces et caméras réalisés dans le quartier. "
Le duo d’artistes Ouistiti Glace compte réaliser des caméras cachées dans le quartier autour de la Place Saint-Jean Baptiste dans le courant du mois de septembre. Pour SIGNAL, nous organiserons une projection de ces caméras cachées sur la Place Saint Jean-Baptiste, les passants seront invités à regarder ces petites interventions filmées autour d’une tasse de thé.
Ouistiti Glace (FR/BE) est un tandem de comiques au chômage qui a commencé à la radio et s'épanouit à coup de bourre-pif de l'inattendu. Devant la méchanceté, la sordidité, la violence voir même l'ignominie du monde, elles brandissent un humour vert. Ce sont aussi des pleutres qui vivent des subsides et aspirent au CPAS. Toujours est-il que ce sont les reines du lancer de cacahuètes.
Catherine Jourdan
Géographie Subjective Anderlecht
Après les cartes de Saint-Gilles et de Bruxelles-Ville, nous invitons Catherine Jourdan à travailler sur le territoire d'Anderlecht.
http://www.geographiesubjective.org/Geographie_subjective/geographie_subjective.html