Infos pratiques
sept. | 2024 | 09h30 | 13h30 |
Rites de l'intime
- performance
- discussions
- balade
Rites de l’intime : quand l’art donne du sens à l’existence.
Traces
09:30 - Accueil
10:00 - Performance
Maryne Lanaro (FR), Métamortem (en français)
La Maîtresse de contre-cérémonie funéraire Maryne Lanaro nous guide à travers une ligne du temps où nous (re)découvrons les rituels entourant la mort des époques passées en occident. Ce voyage nous permet de mieux regarder les rituels du présent pour se demander "Et si tout ça était à refaire ?". Métamortem est une micro-cérémonie joyeuse qui tente de mettre en commun nos futurs souhaitables pour imaginer des cérémonies funéraires plus réjouissantes, sincères et apaisantes. À l'occasion de Feral, Maryne ouvre la parole sur cette manière de marqué le temps qu'est le rituel, nos seuils intimes et collectif à franchir.
Maryne Lanaro est autrice d'espace, metteuse en scène et interprète. Ses recherches portent aujourd'hui sur le rituel funéraire laïque et les narrations autour des temps de la fin : intime et environnementaux. Avec le collectif Grand Dehors, elle propose des œuvres en espace public et espace autre, autour des notions de commun et de rituel. Elle officiante funéraire et collabore avec l'équipe STEEP de l'INRIA sur la question des narrations dans les récits public d'effondrement mais aussi avec la Coopérative Funéraire de Rennes sur la conception de nouveaux rituels.
11:15 - Introduction, Marine Thévenet (Cifas)
11:30 - Présentations par :
Coopérative funéraire de Rennes (Élie Guillou) (FR), La Boîte à outils
La Coopérative Funéraire de Rennes a été créée en 2019 avec le souci de redonner le pouvoir aux familles au moment de la mort. En 5 ans, la manière d’accompagner cette reprise en main du rituel s’est énormément enrichie. Au contact d’histoires singulières de nouvelles idées et de nouvelles formes sont apparues toujours conduites par cette question : qu’est-ce qui aurait du sens pour vous ? Ces formes, la coop les appelle « la boîte à outils ». Elie Guillou, membre de la coopérative, sera présent pour y fouiller avec nous.
Élie Guillou est écrivain, musicien et officiant funéraire. Ses recherches portent aujourd'hui sur le rituel funéraire laïque : en tant qu'officiant auprès des endeuillé·es dans la préparation et la conduite des funérailles ; au sein du collectif Chant Funérailles, proposant de la musique lors des cérémonies et explorant la place de la musique dans le rituel ; par l’écriture d’un livre, tout-bouillon des expériences et des pensées.
Stacy Makishi (UK),Walking and Talking Each Other Home
Stacy Makishi nous racontera pourquoi elle fait des rituels, pourquoi elle est attirée par eux tout en étant terrifiée. Pour Makishi, les rituels invitent les parties niées, rejetées, abandonnées et férales de son âme à se manifester ; ils rendent l'invisible visible. Les rituels sont une forme de performance originelle, de connaissance directe du soi profond tout en étant la reconnaissance ultime qu'on ne sait rien du tout. Les rituels nous permettent de dire avec vulnérabilité et audace : "Je ne sais pas, mais je suis là".
Stacy Makishi a été transplantée à Londres de Hawaï. Comme un bonsaï, Stacy est petite mais vieille. Elle fait de l'art depuis plus de 40 ans. Fécondation croisée de l'art vivant, du théâtre, de la comédie, du cinéma et des arts visuels, son travail est aussi complexe qu'accessible, humoristique que stimulant, visuel qu'instructif. Makishi croit au pouvoir transformateur de l'art et s'efforce de partager son processus créatif avec les autres afin de mettre plus d' "aloha"dans le monde.
Alphonse Eklou Uwantege (BE), Comment je parle à mes morts
Comment faire sépulture quand il n'y a pas de corps ? C’est la question à laquelle Alphonse Eklou Uwantege tente de répondre à travers restes : un rituel d’hommage à son oncle, Alphonse Kanimba, mort pendant le génocide des Tutsis, un jour d’avril 1994. restes parle de transmission, de cet héritage mortuaire non choisi qui imprime le vivant. restes d'un prénom, d'une histoire, d’un génocide, d'un traumatisme, d'une âme errante qui ne trouve pas la sortie.
Sagittaire queer de 27 ans, néxe à Minsk d’une union rwandaise et togolaise, Alphonse est mannequin, performeureuse et metteureuse en scène. Son corps est son outil, l’écriture son arme de résurrection, la performance une urgence politique. Sa méthode se fonde sur la volonté de déjouer les normes de la représentation. Son travail questionne la relation spectateurices / performeureuses en perturbant les espaces scéniques.
13:30 - Déjeuner + marche jusqu’à La Fonderie
Prix libre