La bourre, c'est cette peluche qui couvre le bourgeon juste avant l'éclosion. C'est la fourrure d'avant Printemps.
En février, les racines recommencent à absorber l'eau, la sève reprend sa circulation dans les vaisseaux et afflue vers les bourgeons qui gonflent puis éclosent.
Février aka Pluviôse. On représente ce mois sous la figure d'une femme vêtue de bleu et tenant en ses mains un canard.
Février aka Pluviôse, antique période d'expiation et de purification d'avant le débourrement.
Bientôt, on se couvrira de masques, on se bricolera un gros bourgeon de carnaval et on éclora de son mieux en renversant l'hiver, le cul par terre.
Éclore de son mieux.
C'est à cela qu'on s'emploie ici. Que la présente news-lettre, nos activités mensuelles, les savoirs partagés et les paroles prononcées vous envoient toute la sève que vous méritez.
Que coule l'eau que coule.
(image : Philippe Conti)
Joëlle Zask
Une conférence de la philosophe Joëlle Zask : espace public, participation et art
Dans le cadre du laboratoire nocturne sur la participation dans l’espace public Que peut la Nuit porté par le Collectif Impatience, nous sommes ravi·es d’accueillir Joëlle Zask qui donnera une conférence à La Bellone.
Celle-ci portera sur les relations entre espace public, participation et pratiques artistiques et sera facilitée par Rafaella Houlsan-Hasaert et Giulietta Laki du collectif de recherche-action Espèces Urbaines.
Joëlle Zask est une penseuse incontournable de l’espace public. Elle est spécialiste de philosophie politique et du pragmatisme, mais aussi traductrice des travaux de John Dewey, rendant ses travaux les plus importants accessibles en francophonie.
Elle est une des théoriciennes de la démocratie participative concevant la participation comme la conjugaison entre prendre part, apporter une part et recevoir une part. La notion d’autogouvernement, individuel ou commun, est au centre de sa réflexion. En 2011, elle publie Participer. Essai sur les formes démocratiques de la participation.
Elle pense aussi les enjeux politiques des pratiques artistiques contemporaines et notamment des pratiques artistiques dans l’espace public avec ses ouvrages Art et démocratie : Les peuples de l'art (2003) et Outdoor Art. La sculpture et ses lieux (2013). Ce dernier fait d'ailleurs l’objet d’une nouvelle édition et paraîtra le 27 février 2025 sous le titre L’art au grand air, aux Éditions Premier Parallèle.
La conférence sera en français et traduite vers l’anglais.
10 mars, 18:00 à La Bellone (rue de Flandre 46, 1000 Bruxelles)
Conférence gratuite et sur inscription : cifas@cifas.be
Le lendemain de sa conférence à La Bellone, le 11 mars à 18:00, elle sera présente à l’ULB pour une rencontre dans le cadre du groupe de recherche Les pragmatiques de la terre.
Plus que quelques jours pour postuler à ce laboratoire pour les producteur·ices travaillant sur des projets participatifs et/ou contextuels
La Producers' Academy est un moment dédié à la réflexion, à la pensée, au co-apprentissage, à la rencontre et à la remise en question de la pratique du·e la producteur·ice. Avec l'esprit et le cœur ouvert, de l'intégrité et du plaisir, ce séminaire de quatre jours se penche sur les urgences et les questions actuelles liées à la production d'œuvres et à la fonction de producteur.
Cette année, la Producers' Academy mettra l'accent sur les pratiques de production de projets participatifs et/ou les pratiques contextuelles.
Elle également lieu pendant le Kunstenfestivaldesarts, un festival international des arts du spectacle à Bruxelles ainsi qu’à la suite du festival d’art dans la ville OPENBARE WERKEN à Gand.
Pour pouvoir participer à la Producers' Academy, il est crucial de parler anglais.
19 > 22 mai 2025
Date limite pour postuler : 16 février 2025, minuit CET
Pendant les congés de fin d’année, vous avez pu voir apparaître un personnage fluo dans Bruxelles - retour sur sur le deuxième opus de la performance-poème-mobile de Micha Goldberg
YELLOW, c'est à la fois un poème-cadeau pour la ville en hiver et une mise en question de nos modes d'apparition et de déplacement dans l'espace public.
Chaque jour, un immuable rituel : le parcours commençait par une spirale autour d'un rond-point ou sur une place puis notre cavalier, torche humaine brillante et fluo, déco de Noël vivante, rider de monocycle électrique s’élançait dans Bruxelles quand tombait la nuit.
À la source de l'inspiration de Micha, mais aussi au terme de son expérience, un feu d'artifice d'images fortes et de questions :
Quelle est la différence entre les situations sociales que fabrique notre société commerciale : armée de passant·es vêtu·es de gris et de noir, file de cyclistes en gilet jaune et une situation écrite pour la rue ? Qu'est-ce que faire le clown dans l'espace public en 2025 ? Quel est l'effet produit par l'hyper-différence ?
Micha écrit ainsi : « Quand des personnes essayaient de me faire tomber ou me jeter des objets dessus, j'avais cette sensation d'être en équilibre sur le fil de la normalité ».
Mise à jour du Botin du Cifas : nos bonnes adresses pour la création en espace public
He oui ! Il y a même un Botin dans cette Cifasothèque. Vous cherchez où vous former ? Vous vous demandez quelles organisations et festivals internationaux programment des projets dans l’espace public ? Vous cherchez des ressources sur des questions éthiques et de justice sociale ?
During the winter, buds are covered in fluff. These fur coats keep them warm until their budburst in the spring.
In February, roots start absorbing water again, sap starts circulating through the vessels and flows towards the buds, which swell and open.
February a.k.a Pluviôse. This month is represented by a woman dressed in blue and holding a duck in her hands.
February a.k.a Pluviôse, the ancient period of expiation and purification before budburst.
Soon we will be getting out our carnaval masks, diy-ing big carnival buds and blooming as best we can, knocking winter on its arse.
Bloom as best you can.
That's what we're doing here. May this newsletter, our monthly activities, the knowledge we share and the words we say send you all the sap you deserve.
May the water flow.
(image : Philippe Conti)
Joëlle Zask
A conference by philosopher Joëlle Zask : public space, participation and art
As part of the nocturnal research laboratory on participation in public space Que peut la Nuit, conducted by Collectif Impatience, we are very happy to welcome Joëlle Zask who will give a conference at La Bellone.
It will focus on the relationship between public space, participation and artistic practices, and will be facilitated by Giulietta Laki et Rafaella Houlstan-Hasaerts from the research-action collective Espèces Urbaines.
Joëlle Zask is one of the leading thinkers on public space in the French-speaking world. A specialist in political philosophy and pragmatism, she is also a translator of John Dewey's work, making his most important works accessible in French.
She is a theorists of participatory democracy and understands participation as a combination of sharing, contributing a share and receiving a share. The notion of self-government, whether individual or communal, is central in her work. In 2011, she published Participer. Essai sur les formes démocratiques de la participation.
She also considers the political issues raised by contemporary artistic practices, particularly artistic practices in public space, with her publications Art et démocratie : Les peuples de l'art (2003) and Outdoor Art. Sculpture and its Places (2013).
The conference will be in French translated to English.
10 March, 18:00 at La Bellone (rue de Flandre 46, 1000 Bruxelles)
The day after her conference at La Bellone, on 11 March at 18:00, Joëlle Zask will give a conference at ULB in the context of the research laboratory Les pragmatiques de la terre.
A learning lab for international producers working with participatory projects and/or contextualized work
The Producers' Academy is a dedicated time to reflect, think, co-learn, encounter, and question the practice of the producer. With open minds and open hearts, integrity and fun, this four-day seminar delves into the current urgencies and issues around producing work and being a producer.
This year, the Producers' Academy will focus on practices of producing participatory projects and/or contextualized work.
It takes place during Kunstenfestivaldesarts, an international performing arts festival in Brussels and is also just after the arts in the city festival, OPENBARE WERKEN in Gent.
During the end-of-year holidays, you may have seen a fluorescent character appear on the streets of Brussels - here's a look back at the second version of Micha Goldberg's mobile poem-performance
YELLOW is both a poem-gift to the city in Winter and a questioning of the way we appear and move around in public space.
Every day, an unchanging ritual: the journey began by spiralling around a roundabout or square. Then our rider, a bright, fluorescent human torch, a living Christmas decoration, a rider on an electric unicycle, soared through Brussels when night had fallen.
At the source of Micha's inspiration, but also at the end of his experience, a firework display of powerful images and questions:
What is the difference between the social situations that our commercial society produces: an army of passers-by dressed in grey and black, a line of cyclists in yellow waistcoats, and a situation written for the street? What does it mean to be a clown in public space in 2025? What effect does hyper-difference have?
Micha writes: "When people tried to knock me down or throw things at me, I had this sensation of balancing on the edge of normality."
Update of Cifas' Address book: where to go for art in public space
Yes, there's even an Address book in the Cifasotheque. Looking for a place to study? Wondering which international organisations and festivals show projects in public space? Looking for resources on ethical and social justice issues?