Nous l’avions bien dit pendant le précédent Feral consacré à la recrudescence des rituels : quand on écrase la magie, elle revient au galop.
La preuve en os et en couleurs : Dia de los Muertos est une sacrée fête de Toussaint mexicaine, célébrée au Mexique et aux Etats-Unis. Depuis quelques années, elle se déploie sous des formes hybrides partout dans le monde.
Née de la rencontre d’artistes (Tas d’os collectif) et de cercle élargis d’habitant·es, elle est donc désormais aussi une fête bruxelloise très attendue qui nous invite à renouveler nos rituels funéraires par le bricolage, le chant et le maquillage et à commémorer nos mort·es avec joie et amour, en solitaire, en famille, entre ami·es ou entre inconnu·es.
Plus de 5000 personnes ont défilé ce 2 novembre à Bruxelles, jour du retour des mort·es parmi nous et un grand autel vous accueillait jusqu'au 8 novembre, vous et vos défunt·es, sur les marches du Centre Culturel Bruegel aux Marolles.
Parfois de nouveaux espaces publics fendent le crépuscule des traditions exsangues comme des toritos (feux d'artifice mexicains) coquins. On a hâte de retrouver nos mort·es l'année prochaine.
(image : Cifas)
Constellations - Appel à candidatures
Il reste 4 jours pour postuler à notre programme de co-apprentissage autour de l’art vivant dans la ville
À raison de deux jours par mois entre janvier et avril 2025, une dizaine d’artistes échangeront autour de leurs pratiques respectives. Iels présenteront des versions prototypes d’un projet en cours d’écriture qui seront regardées, triturées, décortiquées, aimées, chéries par l’ensemble du groupe lors de moments de feedback.
Constellations, c’est aussi un laboratoire pour réfléchir ensemble à l’art vivant dans la ville et tenter de dessiner les contours des notions d’espace public et de pratiques artistiques situées.
Pour la deuxième année consécutive, le Cifas invite Anna Rispoli en tant qu’artiste en dialogue pour prêter son regard aux « constellé·es ». Elle initiera un dialogue transversal à partir de sa recherche artistique. Dans le prolongement de With love not for love, elle partagera ses questions autour de la forme de l’assemblée comme exploration de la dimension contre-institutionnelle, revendicative et transformatrice de l'espace et du temps public.
Deadline pour postuler : 17 novembre 2024, minuit CET
Encore 2 jours pour postuler au séminaire mené par Vincent Focquet
Le Cifas co-réalise ce séminaire du cycle Pratiques Dramaturgiques proposé par La Bellone : Lieux polyphoniques.
Membre de Kunstenplatform PLAN B, Vincent Focquet travaille la dramaturgie en dehors de la black box, en plein air et en lien avec les acteur·ices des lieux dans lesquels il travaille : champs de maïs, ouvrier·es agricoles, habitant·es, oiseaux…
Ce séminaire prendra la forme d'une recherche collective, on the move à l'intérieur et aux abords de Bruxelles pour tenter de répondre à la question « Comment une dramaturgie peut-elle être dans et d'un lieu ? ».
Pour le second arpentage de cette saison, nous plongeons dans la question de la décolonisation de l’espace public à Bruxelles
Nous lirons Traces et tensions en terrain colonial de Nicholas Lewis.
De la commune d’Etterbeek à celle de Schaerbeek, de la place Royale au parc du Cinquantenaire, l’auteur nous guide lors d’une déambulation sensible dans les rues de Bruxelles afin d’examiner en profondeur le rapport qu’entretient la société belge à son histoire coloniale.
Pour accompagner sa recherche, Nicolas Lewis a fait appel à plusieurs autrices et actrices du champ décolonial et antiraciste dont Anne Wetsi Mpoma, Véronique Clette-Gabuka, Joëlle Sambi Nzeba, Georgine Dibua Mbombo et François Makanga.
Attention ! Cette fois, l'arpentage aura lieu en semaine et en matinée.
L’âge de la tortue édite son dernier ouvrage intitulé Résidence secondaire : un ensemble d’articles scientifiques qui viennent éclairer le projet
De septembre 2022 à mai 2023, le Cifas a prit part au projet de coopération européenne mené par L’âge de la tortue : Résidence Secondaire. Le Cifas et trois autres partenaires -Renovar a Mouraria (Portugal), Mittendrin (Autriche) et Trànsit Projectes (Espagne) – ont suivi le même protocole visant à produire une oeuvre dans l’espace public.
Le concept consistait à réunir dans un appartement en immersion sur un territoire, un·e artiste, un·e habitant·e et une personne qui œuvre pour la gouvernance de la cité. Ensemble, iels vivaient pendant une semaine en partageant des temps de travail et des moments de la vie quotidienne. À partir d’un thème de travail qui leur avait été soumis par un groupe de réflexion, iels devaient produire une réflexion collective qui viendrait nourrir une future œuvre.
La résidence belge s’est tenue à Anderlecht avec l’artiste Nicolas Mouzet-Tagawa, l’habitante Norma Prendergast et l’élue Evelyne Huytebroeck. L’œuvre Bienvenue/Welkom in Anderlecht a été présentée Place de la Résistance à Anderlecht le 24 mai 2023.
Pour en savoir plus sur tout le processus, consultez notre site. Pour découvrir les œuvres produites suite aux autres résidences, consultez le site de Résidence Secondaire.
La publication paru cet été, contient notamment le texte de Evelyne Huytebroeck ainsi que celui de Thibault Galland (Culture & Démocratie), le chercheur qui a suivi le volet bruxellois de Résidence Secondaire.
En mars 2024, la metteuse en scène proposait de prendre comme point de départ les intimités et les corps pour faire fiction politique. Pour prolonger leur réflexion, le Cifas a invité un·e participant·e à faire une contribution au sein de la Cifasothèque.
Lou Lindenbaum répond à l’appel et revient sur un des exercices qui a marqué le groupe : choisir et reproduire un canon de l’histoire de la performance. Au sein de ce répertoire, chacun·e fait preuve d’une réinvention personnelle en mêlant à la performance existante sa propre histoire et sensibilité intime.
Lou recontextualise son choix :
« Fascinée depuis longtemps par Ana Mendieta, je me suis mise en tête de reproduire une de ses performances, Mort d’un poulet (Muerte de un pollo). Ana et moi sommes différentes : elle est une artiste cubaine immigrée aux États-Unis dans les années 60 et je suis une jeune bretonne de 22 ans venue en Belgique pour mes études. J’étais attirée par la relation inter-espèce que cette performance induisait. […] »
Pour lire le texte illustrée de Lou → c’est par là
As rightly said during the last edition of Feral, dedicated to the resurgences of rituals: when magic is crushed, it returns at a gallop.
The proof in bones and colors: Dia de los Muertos is the Mexican All Saints' Day, celebrated in Mexico and in the United States. In recent years, it has developed in hybrid forms all over the world.
Born from the collaboration between artists (Tas d’os collectif) and a group of residents, it is now a highly anticipated festival in Brussels. It invites us to renew our funeral rituals through DIY, singing and makeup, to commemorate our dead with joy and love, alone, with family, friends or strangers.
More than 5,000 people marched this 2 November in Brussels, the day of the return of the dead. A large altar also welcomed you and your deceased until the 8 November, on the steps of the Centre Culturel Bruegel, in the Marolles.
Sometimes new public spaces break through the twilight of bloodless traditions like naughty toritos (Mexican fireworks). We can't wait to be next year, to continue the tradition.
(image : Cifas)
Constellations - Call for applications
4 days left to apply to our co-learning programme around performing art in the city
For two days a month between January and April 2025, a group of around 10 artists will discuss their respective practices. They will present prototypes (a short artistic proposal that allows an idea to be tested), which will then be looked at, worked on, dissected, loved and cherished by the whole group during feedback sessions.
Constellations is also a laboratory for thinking about performing art in the city and trying to sketch out the contours of the notions of public space and situated artistic practices.
For the second year running, Cifas invites Anna Rispoli as the artist in dialogue, to lend her perspective to the artists in the group. She will be initiating a cross-disciplinary dialogue based on her artistic research. Following on from With love not for love, Anna Rispoli will share her questions about the form of the assembly as an exploration of the counter-institutional, protesting and transformative dimensions of public space and time.
2 days left to apply to the seminar conducted by Vincent Focquet
Cifas is co-producing a seminar in the Pratiques Dramaturgiques cycle proposed by La Bellone: Lieux polyphoniques.
A member of Kunstenplatform PLAN B, Vincent Focquet works on dramaturgy outside the black box, in the open air and with the actors of the place he works in: cornfields, farm workers, local residents, birds...
This seminar will take the form of a collective research, on the move, in and around Brussels, in an attempt to answer the question “How can a dramaturgy be in and of a place?”.
For this second collective reading of the season, we will delve into the decolonisation of public space in Brussels
We will read Traces et tensions en terrain colonial : Bruxelles et la colonisation belge du Congo by Nicholas Lewis.
From Etterbeek to Schaerbeek, from Place Royale to Parc du Cinquantenaire, the author takes us on a walk through the streets of Brussels to examine in depth Belgian society's relationship with its colonial history.
Alongside this independent research, Nicholas Lewis called on several authors and activists from the decolonial and anti-racist field, including Anne Wetsi Mpoma, Véronique Clette-Gabuka, Joëlle Sambi Nzeba, Georgine Dibua Mbombo and François Makanga.
This time, the collective reading will take place in the week and in the morning.
The concept involves bringing together an artist, an inhabitant and a person who works for the local authorities in an apartment immersed in a given territory. They live together for a week, sharing both communal working time as well as more informal parts of daily life. Based on a working theme they were allocated by a focus group, they must produce a collective reflection that will nourish a future art work.
The belgian residency took place in Anderlecht with the artist Nicolas Mouzet-Tagawa, the inhabitant Norma Prendergast and the elected representative Evelyne Huytebroeck. The work Bienvenue/Welkom in Anderlecht was presented Place de la Résistance in Anderlecht on 24 May 2023.
To know more about the process, head to our website. To discover the projects developed during the other residencies, head to Secondary Residence's website.
The book published this summer contains, among other things, a text by Evelyne Huytebroeck as well as one by Thibault Galland (Culture & Démocratie), the researcher who followed the residency in Brussels.
In March 2024, director and performer Rébecca Chaillon proposed taking intimacies and bodies as a starting point for political fiction. To extend their reflections, Cifas invited a participant to make a contribution to the Cifasotheque.
Lou Lindenbaum took up the call and went back over one of the exercises that marked the group: choosing and reproducing a canon from the history of performance in a short amount of time. Within this repertoire, each member of the group demonstrates a personal reinvention by blending their own intimate history and sensibility with the existing performance.
Lou recontextualises her choice and how it shaped her experience:
"Fascinated by Ana Mendieta for a long time, I set out to reproduce one of her performances, Death of a Chicken (Muerte de un pollo). Ana and I are different: she's a Cuban artist who immigrated to the United States in the 60s and I'm a 22-year-old Breton who came to Belgium to study. I was attracted by the inter-species relationship that this performance implied.[…]."